Interview de Maéli Roux (Milieu de terrain du FF Nîmes Métropole Gard)

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Maéli Roux, joueuse de Nîmes Métropole Gard, bientôt 21 ans et titulaire dans l'équipe de D2 Féminine, a accepté avec plaisir, pour vous, de répondre aux questions de Nîmes Médiathèque sur sa vie de footballeuse.

 

Nîmes Médiathèque : Salut Maéli. Comment vas-tu ?

 

Maéli Roux : Bonjour, ça va très bien merci !

 

N.M. : Qu'est ce qui t'as emmmené à jouer au foot jusqu'à ce niveau ?

 

M.R. : A vrai dire dès l'âge de 8 ans, à l'école, je voulais juste faire comme mes copains. Je me suis inscrite dans le club de mon village pour m'amuser. Comme à un certain âge on ne peut plus jouer avec les garçons, je me suis retrouvée dans une équipe de filles. Et un jour j'ai joué contre Montpellier. Ils m'ont proposé de rejoindre leur club et c'est là que tout à commencé.

 

N.M. : Alors, en 2009, tu rejoins le club de Nîmes Métropole, qu'est ce qui a motivé ton choix pour le club nîmois ?

 

M.R. : Une joueuse de Nîmes Métropole avec qui j'ai joué à Montpellier m'a contacté pour savoir si ça m’intéresserais de rejoindre le club et qu'il avait pour ambition d'accéder à la deuxième division. Et ce challenge m'a beaucoup plût. 

 

N.M. : C'est l'année de la montée pour le club en D2 en plus, tu as dû vivre ça avec beaucoup d'émotion, surtout pour la saison de ton arrivée...

 

M.R. : J'étais venue ici pour jouer la montée, on y est parvenu sans jamais lâcher malgré les difficultés que l'on a rencontrées. On a mis du temps à savoir si l'on allait accéder à la D2, et le jour où le verdict est tombé, ce fût la joie pour tout le monde et on s'en souviendra très longtemps. Je n'avais jamais vécu une montée avec un club. 

 

N.M. : Pour la première saison du club en D2, vous vous maintenez aisément à la 5e place mais tu te blesses sérieusement lors de la 16e journée de D2 à Claix, comment as-tu vécu ça de loin ?

 

M.R. : J'ai suivi le groupe et tous les matchs jusqu'à la fin de saison. Mais le fait d'être blessée aussi sérieusement a été dur pour moi car je suis vraiment passionnée, je rate rarement un entrainement quitte à jouer sur une jambe alors de ne pas pouvoir toucher le ballon d'au moins 6 mois et de voir jouer mes coéquipières étaient difficiles. Je les enviais. Mais je suis fière d'elles pour leur fin de saison et leur positionnement au classement. 

 

N.M. : Comment s'est passée ta reprise ?

 

M.R. : A vrai dire j’ai repris plus tôt que prévu. Le chirurgien annonçait mon retour pour fin septembre, mais l'envie était trop forte, je voulais être sur pied pour le 1er août et reprendre avec le groupe. Après avoir passée plus d'une heure et demie tout les jours chez le kiné, il m'a autorisé à courir à partir de mi-juin. Lui ayant fait confiance, ma préparatrice physique s'est occupée de moi tout l'été pour me remettre en condition et me refaire prendre confiance le plus vite possible pour ne pas avoir de craintes à la reprise. Et je l'en remercie car je n'ai aucun problème par la suite et tout s'est très bien déroulé. Donc la reprise s'est très bien passée.

 

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N.M. : Quel est l'objectif prioritaire du club ?

 

M.R. : Pour notre deuxième saison en D2, l'objectif est bien sûr de se maintenir. Je pense que nous sommes sur la bonne voie. Si l'on pouvait rester en milieu de tableau ce serait une bonne performance, ce qui confirmerait notre place en D2 et pourquoi pas pour les saisons à venir espérer plus haut...

 

N.M. : Donc, vous avez commencée la saison par une sévère défaite à Albi (0-6) puis vous vous êtes repositionnées à la 6e place après 6 journées après une série de deux victoires et un nul, peux-tu dresser un premier bilan ?

 

M.R. : Cette lourde défaite n'était pas autant méritée. On a fait une bonne première mi-temps, mais on s'est retrouvées à 10 un peu sévèrement ce qui a changé complètement la donne du match. On a su par la suite relever la tête et on a obtenu d'assez bon résultat comme ces deux victoires et un nul. C'était trois matchs très important et le coach a lourdement insisté pour que l'on ne passe pas à coté de ces trois rendez vous. C'est donc un bon premier bilan de se retrouver à la 6ème place après 6 journées et de laisser quelques équipes derrières nous. Faut continuer comme ça.

 

 

N.M. : Peux-tu nous parler un peu de ce problème de stade pour vous entrainer et pour les matchs de championnat que vous subissez ? Surtout qu'en dehors du foot, certaines travaillent, d'autres ont des études...

 

M.R. : C'est vrai que c'est un problème qui nous suit depuis pas mal de temps. Ce n’est pas facile pour tout le monde, d'autant plus que certaines habitent loin et avec le travail ou les études, ne pas savoir à quelle heure sera l'entrainement ou le lieu c'est un peu complexe. Mais on arrive toujours à s'arranger. Ça fait un petit moment que les entraînements sont au même stade, et que l'on trouve un équilibre. Le principal est de pouvoir jouer et s’entraîner et on y arrive grâce aux efforts des membres du club.

 

N.M. : Tu as joué en D1 Féminine avec Montpellier et Toulouse. Peux-tu décrire le niveau de l'élite du foot féminin en France ?

 

M.R. : Le niveau de l'élite est basé sur le travail. C'est entraînements tous les jours. On se consacre beaucoup au foot. On travail dur la semaine avec une hygiène de vie qui doit suivre aussi. Puis le dimanche le jeu se passe à dix milles à l'heure. Le ballon circule très vite, on court en permanence, puis ça rentre dedans ! Et chaque dimanche est comme un match de coupe. C'est un rythme de vie particulier avec quand même des sacrifices, on ne peut pas trop s'amuser à faire la fête ou sortir. Faut être à fond dedans tout le temps ! Mais c'est passionnant !

 

N.M. : On sait que le principal manque du foot féminin est l'argent, les infrastructures aussi, mais depuis la bonne performance de l'Equipe de France Féminine en Coupe du Monde, as-tu ressenti un engouement supérieur des gens pour le foot féminin ?

 

M.R. : C'est sur que cette coupe du monde a fait un très grand bien pour le monde du football féminin, il n’y a qu'à voir le nombre de spectateurs qui viennent voir les matchs. Le fait qu'elles aient été autant médiatisées, plus de personnes se sont penchés sur le sujet. Il y a de bonnes audiences pour la chaîne qui diffuse les matchs de foot féminin. C'est du jamais vu ! Certains clubs donnent plus d'argent pour leurs équipes féminines et d'autres accordent plus d'attention. C'est en train de changer, ça évolue et je pense que ce n'est que le début... Petit à petit le foot féminin fait son nid.

 

N.M. : Un dernier mot à faire passer à ceux qui s'y interesse et qui vous encourage ?

 

M.R. : Merci de nous suivre et de nous encourager. On fera tout pour leur montrer du beau jeu et leur faire voir qu'on prend du plaisir à jouer toutes ensembles. Et qu'ils continuent à s'y intéresser et de nous encourager. Puis vive le FFNMG !

 

N.M. : Merci Maéli d'avoir accepté de te livrer dans cette interview. Bonne chance à toutes les filles, le club de Nîmes Métropole dans son ensemble et à toi pour cette saison !

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